La couleur verte dans le milieu du spectacle est l’objet d’une superstition tenace. Et bien française ! Est-ce à cause de Molière, qui serait décédé sur scène, habillé de vert ; ou est-ce dû au mélange toxique d’oxyde de cuivre et de cyanure dont on se servait pour peindre les costumes en vert ? A chaque pays sa couleur maléfique !
Et bien moi, je ne suis ni une olive volante, ni un petit pois à plume et encore moins une laitue à bec. Mais je porte le vert à merveille et je ne vous crains pas. Je suis d’ailleurs bien connu du grand public, car je suis fréquent dans les parcs et jardins et assidu aux postes de nourrissage hivernaux. On me dit très anthropophile ! Qui suis-je ?
Vous avez la réponse ?
Envoyez-la à l’adresse de la mairie : mairie@rivolet.fr
J’ai la taille d’un merle, mais attention, mes plumes sont noires uniquement sur les ailes et la queue.
Le reste de mon corps est recouvert d’un beau plumage jaune d’or, c’est ma petite note exotique.
Comme la plupart de mes cousins à plumes me voilà de retour d’Afrique.
Je suis arrivé début mai, et je suis sûr que vous ne m’avez pas vu.
Je suis farouche et mobile, caché sous la feuillée des grands frênes qui longe le Nizerand.
Je suis difficile à observer, seul mon chant peu trahir ma présence.
Un sifflement flûté, puissant et mélodieux : « di-de-lio » Magnifique n’est-ce pas ?
Au printemps, la nature se réveille, les premiers bourgeons pointent le bout de leurs
feuilles et les insectes sortent de leur léthargie hivernale. A cette saison je change
mon régime alimentaire d’ordre granivore pour devenir insectivores. Je deviens
votre super allié pour votre jardin et vos arbres fruitiers en dénichant chenilles,
pucerons, larves, araignées autant de mets dont je raffole. si vous avez pensé à
poser un nichoir proche de ce garde manger je serai vous récompenser par mes
services de nettoyage, je charbonne comme dirait l’autre ! Avec au moins deux
couvées par an, Je suis la plus grande de la famille, et très reconnaissable avec ma
belle cravate noire posée sur mon ventre jaune.
En mars, l’hiver n’est pas totalement fini et Les grands festins du printemps ne sont pas
encore au rendez-vous. Je dois, pour me nourrir, me déplacer par petits bonds, et faire voler
du bec les feuilles mortes et autres éléments au sol pour dénicher les lombrics un de mes plat
préféré. Il est assez cocasse de me voir tirant du bec un ver déjà engagé dans son terrier et
résistant de toutes ses forces. Bien souvent, cela se termine par une rupture du ver en deux. Je
ne vais pas tarder à nicher dans les haies au feuillage persistant ou un lierre, tels qu'on en
trouve dans vos jardins. Je peux aussi profiter de l’abri d’une poutre sous un avant-toit. Je
suis très commun et vous me connaissez bien, mais avez-vous pris le temps de m’écouter
chanter ? Perché sur la branche d’un cerisier, je lance une longue phrase mélodieuse avec des
notes flûtées, claires et sonores, émises avec un rythme assez lent. Des syllabes plus sifflées,
parfois un peu discordantes viennent agrémenter mon chant qui rend le printemps si beau. J’ai
appris à chanter en écoutant mes parents et je le perfectionne en écoutant mes semblables. Si
vous m’observer de prêt vous comprendrez alors pourquoi on me surnomme le monocle d’or !
La nuit arrive, un Merle pousse ses dernières notes pour dire qu’il va se coucher, Le brouhaha
de la journée s’efface, un temps de silence, et c’est là…que j’interviens. Quelques notes pour
dire que j’habite ici, sous la canopée de la forêt proche du village ou de votre hameau.
Quelques notes qui attendent une réponse...
C'est un chant facile à imiter par une bouche humaine et c'est probablement l'imitation de ce
chant utilisé comme cri de ralliement par les contrebandiers-insurgés de la fin du 18e siècle
dans l'ouest de la France qui leur a valu le nom de chouans.
Et je suis aussi assez fière d’être une star dans les terriers !
Le mois dernier, la devinette portait sur l’un des plus petits passereaux d’Europe. Le
troglodyte mignon. Aujourd’hui je me présente comme étant le plus grand des passereaux au
monde ! Vous me voyez en montagne, mais depuis quelques années, grâce à vos programmes
de protections, je vole au-dessus des collines de Rivolet. Je suis omnivore et nécrophage, une
sorte d’éboueur des champs à la recherche de cadavres d’animaux. Ma voix de basse au son
rauque s’entend de loin. Levez la tête et vous me verrez en vole planer ou faire des acrobaties
aériennes avec ma compagne. Ma silhouette se détache bien dans le ciel, ma queue en forme
de losange ne peut être confondue avec celle de ma cousine qui elle porte son gouvernail en
éventail !