Il pleut et il pleut encore, les prés poussent et pas moyen que les paysans fassent leurs foins. J'ai beau avoir deux ailes en forme de faux je ne peux rien faire pour les fenaisons. En vol stationnaire, au-dessus des champs et des bordures de routes, je guette dans haut toute activité qui se passe en bas !Mais avec ces grandes herbes, les mulots et les insectes ont de belles cachettes et échappent à ma foudre lorsque je plonge d'un trait au sol. Mon vol, dit « vol en Saint Esprit » ne fera guère de miracle tant que les foins ne seront pas coupés. Je me débrouille quand même, car il faut bien que je nourrisse mes rejetons qui attendent dans un trou de mur ou dans un vieux nid de corneille. J'en profite pour vous remercier de ne pas boucher le gros trous dans votre mur de grange ou dit installer un nichoir, je vous offrirai un spectacle quotidien en échange.